Journal de bord :32 jours après les événementsVoilà plusieurs semaines que j’observe discrètement mon compagnon de route dans son nouvel environnement. Son état psychologique me préoccupe de plus en plus. Même si une apocalypse est rarement propice à l’espérance et à la joie, sa détresse et son attachement à la boisson risquent fort de mettre en cause sa survie…et la mienne.
Son ancienne passion pour la chasse s’est jusqu’ici révélée utile pour se procurer de la nourriture en forêt, il y semble extrêmement à l’aise, et son métier de médecin nous a servi plus d’une fois, même si nos réserves de fournitures médicales s’amenuisent à vue d’œil.
Je dois faire mon possible pour lui fausser compagnie au plus tôt avant qu’il nous fasse tuer tous les deux, mais en tant qu’ancien psychologue, je ne peux m’empêcher de ressentir une certaine fascination pour cet homme déjà mort. Il est donc temps d’ouvrir un nouveau dossier.
Présentation du sujet : Nom : LazaridisPrénom : YiorgosÂge : 37 ansNationalité : Grec d’origine libyenne. Caractère : Anciennement humaniste, calme et curieux, devenu avec les récents événements cynique, tendances à la dépression, névroses multiples, sujet par moments à l'emportement. Ancienne profession : Médecin volontaireHistoire : Ancien chirurgien neurologue engagé dans la Croix-Rouge international, il fût envoyé en Géorgie lors de la Guerre afin de soigner les blessés, puis à la frontière russo-ukrainienne, une période dont le sujet n’a jusqu’ici jamais voulu parler. Je déduis de ces événements une partie de ses traumas actuels. Lors du début de l’épidémie, le sujet est envoyé au Takistan afin de prélever des échantillons du virus pour l’OMS, mais son hélicoptère est abattu par un groupe de survivants. Il est le seul survivant du crash. Peu de temps après, il apprend à la radio le bombardement de la ville d’Alexandroúpolis – ville dans laquelle sa femme et ses deux filles sont réfugiées - par l’armée grecque et perd définitivement tout espoir.
37 jours après les événements
Me voilà débarrassé de ce déchet. Après lui avoir pris tout ce qui pourrait m’être utile, je suis parti en pleine nuit tout en l’observant avec ses…mes jumelles. À son réveil, il a peine semblé surpris de ne pas me voir, s’est habillé tranquillement armé de son visage déprimé, de sa doudoune en lambeaux et de son sac désormais vide, et s’est mis en route. Il est fascinant de le voir errer tel un fantôme sur ces landes désertées. Il fait tout de même l’effort d’éviter les zombies et les villes, restant sous le couvert de la forêt. Peut-être le sujet préfère-t-il choisir de finir ses jours dans ce lieu qu’il semble apprécier. Rapidement, nous nous approchons du Chernarus, zone dans laquelle l’épidémie a été particulièrement virulente. Mon hésitation à abandonner le sujet est très forte, toutefois la curiosité prend le dessus et je continue ma route sur ses traces.
39 jours après les événements Nous voilà dans la banlieue de Berezino, c’est la première fois que le sujet s’approche d’une ville. A la jumelle, je le vois entrer dans l’hôpital de la ville, d’où il ne réapparaît qu’au bout de longues minutes, et, surprise, il est accompagné. 40 jours après les événements Ma route a croisé celle d’un zombie hier. Depuis j’ai perdu la trace de mon sujet, mais j’ai d’autres préoccupations désormais. Cette chose m’a infligé une blessure qui est plutôt moche. Je suis plutôt en mauvais état, il pleut et je n’ai nulle part où m’abriter.
Mar 13 Jan - 14:05 par Invité